Notre guide pour un cerisier resplendissant

L’un des meilleurs choix pour le jardin !

Le cerisier a tout pour lui : ses fruits sont savoureux et appréciés de tous, sa floraison printanière est à la fois romantique et spectaculaire, et la couleur de son feuillage automnale est tout aussi splendide. Haut et majestueux, il offre en plus un ombrage très appréciable !

Si vous avez décidé d’en planter un dans votre jardin ou que vous avez besoin de conseils pour le tailler et l’entretenir, découvrez justement dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur le cerisier !

Où et quand planter un cerisier ?

La période de plantation des arbres fruitiers s’étale d’octobre à mars, du moment où l’arbre perd ses feuilles jusqu’à ce que les premiers bourgeons apparaissent. Le cerisier ne fait pas exception et c’est donc également pendant cette période que vous devez le planter. Le moment le plus propice reste cependant la fin de l’automne ou tout le début de l’hiver (vers novembre/décembre) : vous évitez ainsi les grosses gelées et vous permettez en plus à votre arbre de s’enraciner correctement durant l’hiver et de profiter des pluies pour une bonne croissance une fois le printemps arrivé !

De type rustique, le cerisier possède également l’avantage de pousser sous tous climats et de ne pas être trop exigeant en termes de sols. Les seuls dont il ne raffole pas trop sont les sols compacts, argileux et ceux conservant l’humidité. Dans votre jardin, il vous est conseillé de le planter à un endroit où il sera bien exposé puisqu’il aime le soleil (orientation sud de préférence, donc) mais où il sera également protégé des vents froids. Ces fleurs, qui apparaissent vers mars/avril, redoutent en effet les températures négatives et sont détruites vers -3°. Entre le cerisier du Japon ou le bigarreau burlat, veillez également à toujours choisir une variété qui s’adapte parfaitement à la région où vous vivez. Et n’oubliez pas non plus qu’à moins de choisir un cerisier nain, votre arbre adulte mesurera 6 à 10 m de haut avec un port très évasé. Plantez donc votre cerisier de façon isolée, bien à l’écart d’autres arbres !

Comment planter un cerisier ?

Planter un cerisier ne demande aucune technique particulière : la façon de procéder est à la fois simple et classique, accessible à tous, semblable à celle conseillée pour tous les arbres fruitiers. Aucun souci à vous faire, donc, si vous n’êtes pas un grand jardinier ! Les explications suivantes sont celles d’une plantation en pleine terre, mais si vous avez choisi une variété naine, vous pouvez évidemment les appliquer pour planter votre cerisier en pot. Veillez simplement à choisir un conteneur d’au moins 40 cm de large. Notez également qu’un cerisier se place obligatoirement sur un balcon, une terrasse, etc. et jamais à l’abri : il a en effet besoin d’une période de dormance hivernale pour lancer sa floraison au printemps !

1. Préparez votre trou en creusant plus large que profond : environ 50/60 cm de profondeur mais un bon mètre de largeur.
2. Nettoyez ce trou de toutes les racines, cailloux et potentielles mauvaises herbes.
3. Mélangez à la terre que vous venez d’extraire un peu d’engrais, de compost ou de fumier bien décomposé.
4. Si vous plantez un cerisier à racines nues : Avec un sécateur, commencez par couper l’extrémité des racines.
5. Préparez ensuite un pralin, c'est-à-dire un mélange de terre et d’eau, dans lequel vous plongerez ces racines.
6. Une fois que c’est fait, vous pouvez passer à la plantation.
7. Si vous planter un cerisier en motte : Avant de passer à la plantation, commencez d’abord par plonger votre motte dans de l’eau pour hydrater la terre.
8. Pour la plantation, placez votre cerisier au centre de votre trou.
9. Positionnez le collet, c'est-à-dire la partie intermédiaire entre les racines et la tige, au niveau du sol.
10. Veillez également à étaler le plus possible les racines.
11. Placez un tuteur juste à côté de votre cerisier pour le maintenir bien droit.
12. Comblez alors le trou avec la terre extraite en tassant de façon modérée.
13. Formez une petite cuvette autour du cerisier et arrosez abondamment.
14. Attachez enfin votre arbre à son tuteur, solidement mais pas trop serré afin de ne pas abîmer le tronc et également lui laisser de la place pour se développer !

Planter un cerisier avec un noyau ?

Il vous est tout à fait possible de planter un cerisier grâce à un noyau ! En respectant les différentes étapes suivantes, vous réussirez facilement à transformer votre noyau de cerise en pousse de cerisier. Il vous faudra par contre être patient : avec cette méthode, vous devrez attendre au moins 5 ans avant de récolter vos premières cerises !

1. Récupérez les noyaux de cerise et nettoyez-les afin qu’ils n’aient plus aucune chair.
2. Dans un grand pot, déposez une première couche de sable humide.
3. Disposez vos noyaux de cerise sur ce sable.
4. Recouvrez-les d’une seconde couche de sable humide.
5. Conservez-les ainsi tout l’hiver, dans un endroit frais et à l’abri de la lumière.
6. Au printemps, plantez vos noyaux à environ 2 cm de profondeur.
7. Arrosez et attendez la germination.
8. Une fois germés, arrosez les plants fréquemment.
9. Mettez enfin en terre le ou les plus vigoureux une fois qu’ils auront atteint les 60 cm.

Quand et comment tailler un cerisier ?

Une taille après la plantation et quelques petites tailles d’entretien, c’est tout ! Le cerisier fait partie de ces arbres fruitiers qui n’aiment pas trop les tailles de fructification, ces tailles qui permettent de favoriser la production de fruits de qualité et pleins de saveurs. Couper ses branches provoque en effet l’écoulement de gomme, et cet écoulement a tendance à affaiblir l’arbre. Vous pouvez donc tout à fait laisser votre cerisier se développer de manière naturelle : sa production de cerises n’en sera pas impactée, et en plus, vous aurez moins de travail !

Si vous trouvez que votre cerisier est trop haut ou qu’il prend désormais trop de place dans votre jardin, ce n’est pas d’une taille dont vous avez besoin mais plutôt d’un élagage. Et pour cette opération, il est préférable de se tourner vers un jardinier professionnel. Il disposera en effet du bon matériel pour aller tailler votre cerisier en hauteur sans prendre de risque, et il saura également comment faire pour effectuer cette taille sans nuire à la production fruitière de votre arbre.

La taille de formation

L’année suivant la plantation de votre cerisier, il est conseillé d’effectuer une taille de votre arbuste afin de former sa charpente pour qu’elle soit à la fois aérée et équilibrée. Cette taille de formation doit se faire à l’automne, après la chute des feuilles. Et comme les branches de votre arbre seront encore assez fines, vous pourrez en plus facilement les couper à l’aide d’un coupe-branche.

1. Sélectionnez 4 à 5 branches maitresses autour de votre cerisier.
2. Coupez toutes les autres.
3. Terminez en mastiquant bien les plaies.

La taille d’entretien

Même si le cerisier ne supporte pas bien les tailles de fructification, vous pouvez tout de même réaliser quelques petites tailles d’entretien, pas forcément tous les ans mais plutôt tous les 2 ou 3 ans. Ces tailles servent principalement à aérer le cerisier et à lui éviter qu’il ne croule sous son propre poids. À effectuer de préférence durant l’automne (octobre ou novembre), il est également possible de les faire en hiver s’il ne gèle pas et que la météo n’est pas trop humide. Et en dernier recours, mars peut aussi être envisagé.

1. Coupez toutes les branches mortes qui n’ont pas produit de fruits.
2. Supprimez également toutes les branches qui se croisent et celles qui poussent vers l’intérieur si elles sont trop nombreuses.
3. Raccourcissez les branches qui s’étendent un peu trop en longueur et qui risquent de casser sous le poids des fruits qu’elles porteront.
4. Il faudra peut-être recourir à une tronçonneuse si les branches sont trop épaisses.
5. Après chaque coupe, pensez à bien appliquer du mastic cicatrisant : les plaies sont les portes d’entrées de la plupart des maladies du cerisier.

Comment greffer un cerisier ?

Greffer un cerisier, ça sert autant à préserver un patrimoine génétique intéressant (goût des cerises, couleur des fruits, silhouette de l’arbre) qu’à parfaitement adapter l’arbre à l’environnement dans lequel il va être planté. Si vous vous demandez si pouvez faire une greffe de cerisier sur un prunier ou un abricotier, la réponse est malheureusement non : le porte-greffe doit nécessaire être un cerisier ou un merisier. Il faut également que vous sachiez que le cerisier est un arbre fruitier qui est plus difficile à greffer que d’autres.

De toutes les méthodes possibles (à l’anglaise, en incrustation, en couronne, en fente, etc.), c’est celle en écusson qui offre les meilleures chances de réussite. Elle est en plus assez simple à réaliser :

1. Au mois d’août, prélevez un rameau pour le greffon et mettez-le dans un linge humide en attendant.
2. Préparez le porte-greffe en réalisant dessus en entaille en forme de T.
3. Prélevez ensuite l’œil du greffon avec 1 cm de bois au-dessus et en-dessous.
4. Insérez-le dans l’entaille du porte-greffe et glissez-le vers le bas.
5. Coupez le bois au-dessus de l’œil au ras de l’entaille horizontale.
6. Voilà, votre greffe de cerisier est finie, vous n’avez plus qu’à attendre que ça pousse !

Comment soigner un cerisier ?

Voir son cerisier être attaqué par des nuisibles, ça fait toujours mal au cœur ! Comme tous les arbres fruitiers, le cerisier n’est pas épargné par les attaques des insectes et par les différentes maladies souvent causées par des champignons. Si vous avez remarqué que les feuilles n’étaient pas en bonne santé ou que vos fruits avaient tendance à pourrir, voici justement de quoi trouver une solution aux problèmes que rencontrent votre arbre !

Feuilles recroquevillées

Si les feuilles de votre cerisier se recroquevillent et s’enroulent sur elles-mêmes, pas besoin d’aller chercher le responsable trop loin : il s’agit de pucerons ! Le puceron noir du cerisier apparait généralement au printemps et le liquide visqueux qu’il sécrète a également tendance à provoquer l’apparition de fumagine (un dépôt noir sur les feuilles). Pour éviter ces pucerons, certaines plantes comme le basilic, la lavande et la mélisse sont des répulsifs naturels. Et pour s’en débarrasser, le mélange d’eau et de savon noir à pulvériser sur les feuilles est le meilleur traitement !

Feuilles décolorées et qui tombent

Quand des taches apparaissent sur les feuilles d’un cerisier, que ces taches deviennent progressivement plus foncées et que les feuilles finissent par jaunir avant de tomber, c’est qu’un champignon est responsable. Il s’agit du cylindrosporiose, pour être plus précis, et s’il n’est pas traité, il peut compromettre la production de fruits de l’année en cours ou même l’année suivante. Le traitement le plus efficace est un fongicide (décoction de prêle et de souffre) à pulvériser sur le feuillage.

Trou ou taches de pourriture sur les cerises

Le responsable, c’est cette fois une petite mouche ! La mouche de la cerise pond ses œufs entre mai et juin, et quand l’asticot éclot, il pénètre la cerise pour s’en nourrir. Au début, un simple trou minuscule apparait dans le fruit, mais la pourriture finit par grossir autour de ce trou et la cerise tombe finalement de l’arbre. Les variétés précoces de cerisier échappent généralement à ce ravageur, et pour éviter que les mouches ne viennent pondre, les pièges à glu sont plutôt efficaces ! (Ne laissez pas non plus les fruits infectés pourrir sur le sol.)

Écoulement d’une substance résineuse

Si une sorte de résine coule du tronc ou des branches de votre cerisier, c’est très certainement de la gomme. Cette substance est sécrétée par l’arbre en réaction à une agression extérieure, comme une coupe trop sévère, par exemple, ou encore une branche cassée. Elle peut aussi être le signe d’un cerisier qui commence à vieillir. À l’aide d’un ciseau à bois, retirez cet écoulement et traitez ensuite avec du vinaigre de vin rouge ou de la bouillie bordelaise. Et pour éviter ce genre de phénomène, n’oubliez pas de toujours soigner les plaies de votre cerisier avec du mastic cicatrisant.